Charges déductibles pour un kiné libéral Guide complet pour optimiser vos revenus

Pourquoi bien connaître vos charges déductibles ?

Quand vous exercez en libéral en tant que kinésithérapeute, votre revenu net — ce que vous percevez après impôts et cotisations — dépend fortement des charges que vous pouvez déduire. Une gestion efficace de ces dépenses permet de réduire le bénéfice imposable, d’alléger l’impôt sur le revenu et d’optimiser la trésorerie de votre cabinet. Bien connaître les déductions possibles, leur cadre et leurs limites devient une nécessité, surtout si vous optez pour le régime réel.

1. Micro-BNC ou régime réel : quel régime choisir en 2025 ?

📌 Le régime micro-BNC

• Si vos recettes annuelles sont inférieures ou égales à 77 700 €, vous pouvez bénéficier du régime micro-BNC.

• Ce régime applique un abattement forfaitaire de 34 % sur vos recettes pour couvrir vos charges.

• Avantages : simplicité, comptabilité allégée, peu de justificatifs requis.

• Limite : si vos charges professionnelles dépassent 34 % de votre chiffre d’affaires, ce régime vous désavantagera.

📌 Le régime réel (déclaration contrôlée — formulaire 2035)

• Obligatoire si vous dépassez le seuil de 77 700 €, ou sur option si vous anticipez des charges importantes.

• Vous déclarez vos charges réelles : loyer, matériel, déplacements, cotisations, repas, etc.

• Comptabilité plus lourde : livre-journal, registre des immobilisations, amortissements, conservation des factures 6 ans minimum.

• Raisonnable si vos frais réels sont élevés — c’est souvent le cas pour un cabinet de kiné avec du matériel, un local et des déplacements fréquents.

👉 En résumé : si votre volume d’activité est modeste et vos charges faibles → micro-BNC ; si votre activité et vos frais sont conséquents → régime réel souvent plus intéressant.

2. Quelles dépenses sont déductibles en 2025 ?

Voici les principales catégories de charges que vous pouvez, sous conditions, déduire de vos revenus :

• Local professionnel (cabinet)

• Loyer ou remboursement d’emprunt, charges locatives, électricité, chauffage, eau, nettoyage.

• Travaux d’aménagement ou d’entretien liés à l’activité.

• Si vous exercez à domicile : seule la part affectée à l’activité professionnelle (quote-part de la surface, des charges, etc.) est déductible.

• Matériel, mobilier et équipements

• Table de massage, matériel de kiné (appareils de rééducation, électrostimulation…), mobilier, matériel informatique, consommables, petite et grande appareillage.

• Matériel « léger » ou de faible valeur passe en charge immédiatement.

• Matériel coûteux doit être inscrit en immobilisation et amorti sur plusieurs années : l’impact sur le résultat est alors lissé.

• Déplacements professionnels

• Les déplacements liés aux visites à domicile, remplacements, formations, congrès, réunions, etc.

• Vous pouvez déduire les frais réels (carburant, entretien, péage, assurance, parking…) ou appliquer le barème kilométrique 2025.

  • Par exemple — pour un véhicule 5 CV : 0,636 €/km (ou 0,635 selon mise à jour) pour les premiers ~5 000 km.

• Ce barème permet de valoriser les déplacements sans avoir à conserver l’intégralité des factures liées à la voiture.

• Repas professionnels

• Si vous êtes dans l’impossibilité de rentrer chez vous (horaires tardifs, déplacements, absence de cantine, etc.), les repas pris hors domicile peuvent être déductibles.

• Pour 2025, la valeur forfaitaire d’un repas à domicile est 5,45 €, et le plafond d’un repas professionnel est 21,10 €.

• La part déductible maximale par repas est donc 15,65 € (21,10 – 5,45).

• Exemple : si vous payez un repas 25 € → vous déduisez 15,65 €. Si le repas coûte 18 € → déductible : 18 – 5,45 = 12,55 €.

• Cotisations sociales et prévoyance

• Cotisations obligatoires (retraite de base, retraite complémentaire, prévoyance, invalidité-décès, etc.) versées à la caisse compétente.

• Pour 2025, la cotisation forfaitaire du régime invalidité-décès est fixée à 1 022 € pour les affiliés.

• Ces cotisations sont intégralement déductibles.

• Assurances professionnelles, frais bancaires, frais administratifs

• Assurance responsabilité civile professionnelle, multirisque cabinet, protection juridique.

• Frais bancaires liés au compte professionnel, intérêts d’emprunt si pertinents.

• Droits d’inscription, cotisations à des associations/ordre, frais de comptabilité, expert-comptable.

• Formations, abonnements, services utiles à l’activité

• Formations continues, congrès, séminaires, stages, e-learning, mise à jour des compétences.

• Abonnements ou services indispensables : logiciels de gestion, facturation, télétransmission, agenda, secrétariat, etc.

3. Exemple de calcul : comment un kiné peut optimiser son revenu

Imaginons un kiné libéral dont le chiffre d’affaires 2025 s’élève à 100 000 €, et qui opte pour le régime réel.

• Résultat imposable = 100 000 € – 54 550 € = 45 450 €

• Imaginons des cotisations sociales de ~ 38 % du bénéfice net → ~ 17 300 € → Revenu net ≈ 28 150 €

Sans la déduction réelle (par ex. en micro-BNC), l’abattement forfaitaire de 34 % conduirait à un bénéfice imposable de 66 000 €, et un revenu net sensiblement inférieur après cotisations.

Ce calcul simplifié illustre l’intérêt du régime réel quand les charges sont importantes : vous payez moins d’impôts et vous optimisez votre trésorerie.

4. Bonnes pratiques comptables pour sécuriser vos déductions

• Conservez toutes les factures, justificatifs, tickets, relevés — au moins 6 ans.

• Tenez un livre-journal (recettes & dépenses) et, si vous avez des immobilisations, un registre des amortissements.

• Utilisez un compte bancaire professionnel séparé — pour bien distinguer dépenses personnelles et professionnelles.

• Amortissez les équipements coûteux plutôt que de tout passer en charge — cela lisse l’impact sur votre résultat sur plusieurs années.

• Planifiez vos gros achats en fin d’année si cela optimise votre déduction (tout dépend de votre situation).

• Ne déduisez que ce qui est strictement professionnel — l’administration est très vigilante à ce sujet.

5. Pourquoi considérer la location via Marlon pour votre matériel

Intégrer la location de matériel — via un service comme Marlon — peut offrir plusieurs avantages stratégiques :

• Les loyers versés sont des charges déductibles immédiatement, ce qui réduit le bénéfice imposable sans immobiliser un capital important.

• Vous préservez votre trésorerie : pas de gros investissement initial, ce qui est utile en phase de démarrage ou lors de renouvellement de matériel.

• Vous adaptez plus facilement votre équipement selon l’évolution de votre activité (matériel, mobilier, informatique, etc.).

• Le coût de location peut être lissé dans le temps, ce qui stabilise votre budget et facilite la prévision financière.

• Enfin, cela vous évite de devoir gérer l’amortissement comptable : la location simplifie la gestion comptable et administrative.

👉 Pour un kiné libéral, la location évolutive est souvent une solution plus flexible et fiscalement intéressante que l’achat.

Conclusion

En 2025, une bonne connaissance des charges déductibles — loyer, matériel, déplacements, repas, cotisations, etc. — et une comptabilité rigoureuse peuvent considérablement améliorer votre revenu net en tant que kinésithérapeute libéral. Le régime réel, bien que plus exigeant, offre un avantage fiscal réel quand les charges sont importantes.

La location de matériel via Marlon ajoute une autre corde à votre arc : souplesse, déduction immédiate, trésorerie préservée, et gestion simplifiée. Pour beaucoup de kinés, c’est un choix stratégique gagnant — surtout au démarrage, ou quand on veut renouveler facilement son équipement sans alourdir son bilan.

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