Business plan pour professionnels de santé : les bases pour réussir son installation en libéral
par Thomas Puig le 17 nov. 2025 08:00:00
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S’installer en libéral, c’est à la fois un projet professionnel fort et un changement de vie majeur. Pour le réussir, un outil est indispensable : le business plan.
Bien plus qu’un simple document administratif, c’est un véritable plan de route stratégique, indispensable pour convaincre les financeurs, anticiper les risques et démarrer dans les meilleures conditions.
Voici un guide complet, enrichi de conseils pratiques, pour comprendre comment construire un business plan solide lorsqu’on débute en activité libérale.
1. Le business plan pour les professionnels de santé : pourquoi est-il indispensable ?
Le business plan sert à :
-
Tester la faisabilité de votre installation
-
Définir vos besoins de financement
-
Évaluer vos charges futur es, vos revenus nécessaires et votre besoin en fonds de roulement
-
Structurer vos premiers mois d’activité
-
Convaincre votre banque, vos partenaires, ou votre bailleur
Contrairement à l’idée que certains peuvent en avoir, un business plan n’est pas réservé aux entreprises "classiques".
En libéral, il permet de sécuriser votre installation et de mesurer précisément l’impact financier de vos choix :
-
type de cabinet (solo, groupe)
-
zone d’implantation
-
spécialité exercée
-
niveau d’investissement initial
-
modalités d’exercice (conventionné, non conventionné…)
Un business plan solide rassure également les banques, qui veulent comprendre comment et dans quelles conditions vous pourrez rembourser vos emprunts.
2. Les deux grandes parties d’un business plan : qualitative et chiffrée
Un business plan comprend toujours :
-
Une partie rédigée (qualitative)
-
Une partie financière (chiffrée)
Les deux sont complémentaires : la partie écrite explique la logique du projet ; la partie financière vérifie sa viabilité.
3. La partie rédigée : synthèse, objectifs et stratégie
Cette première section doit être claire, concise et structurée. L’objectif est qu’un banquier puisse comprendre votre projet en quelques minutes.
3.1. L’executive summary (1 à 2 pages)
C’est votre "pitch" écrit :
-
Qui êtes-vous ?
-
Quelle activité souhaitez-vous créer ?
-
Où et comment allez-vous vous installer ?
-
Quels sont vos besoins financiers ?
-
Pourquoi votre projet est-il viable ?
Un bon executive summary peut faire la différence entre un dossier accepté ou rejeté.
3.2. La présentation du porteur de projet
Ici, vous détaillez :
-
votre diplôme ;
-
vos expériences professionnelles ;
-
vos spécialisations éventuelles ;
-
vos motivations à vous installer.
Si vous rejoignez un groupe ou une structure, présentez aussi l’équipe.
3.3. Le détail du projet
Cette section explique :
-
le type de cabinet envisagé (individuel, partage de locaux, MSP…) ;
-
les horaires ;
-
les services proposés ;
-
votre orientation (prévention, spécialisation, urgences, soins non programmés…).
3.4. Le modèle économique
Vous y exposez :
-
votre mode d’exercice (libéral, collaborateur, remplaçant évolutif…) ;
-
votre conventionnement éventuel ;
-
vos sources de revenus (honoraires, actes spécifiques, bilan, consultations spécialisées…) ;
-
votre politique tarifaire (selon conventionnement).
3.5. L’étude de marché
Elle permet de justifier que votre installation répond à un besoin.
Même si elle reste simple, elle doit intégrer :
-
données démographiques du secteur ;
-
densité de professionnels ;
-
concurrence locale ;
-
accessibilité et attractivité de la zone ;
-
flux potentiels de patientèle.
3.6. Votre stratégie de développement
Exemples :
-
proposer des créneaux de soins non programmés ;
-
développer des partenariats (kinés, infirmiers, ortho…) ;
-
créer un site internet ;
-
communiquer auprès des prescripteurs ;
-
proposer des services différenciants (plages horaires élargies…).
3.7. Les besoins matériels et organisationnels
Listez :
-
votre matériel obligatoire selon votre spécialité ;
-
le niveau d’équipement souhaité pour le confort du cabinet ;
-
les outils informatiques (logiciel métier, messagerie sécurisée, télétransmission…).
Cette partie qualitative doit rendre votre projet lisible, professionnel et logique.
4. La partie chiffrée : recettes, charges, fonds de roulement, fiscalité
C’est le cœur du business plan. Elle doit être réaliste, argumentée et cohérente.
4.1. Les recettes prévisionnelles
Elles sont basées sur :
-
le nombre d’actes par jour
-
les tarifs (selon convention)
-
la répartition des actes
-
la montée en charge progressive (souvent 6 à 12 mois)
Cette estimation doit être conservatrice : une installation met toujours un peu de temps à atteindre son rythme de croisière.
4.2. Les charges liées au démarrage
Elles se divisent en deux catégories.
Charges d’installation
Exemples :
-
achat ou reprise de local
-
travaux
-
achat de matériel et mobilier
-
achat du droit de présentation patientèle
-
frais juridiques
-
informatique, aménagement, équipements
Charges fixes
Exemples :
-
loyer
-
remboursements d’emprunts
-
téléphone, internet
-
assurances professionnelles
-
eau, électricité, chauffage
-
consommables et matériel de bureau
-
logiciel métier
-
secrétariat ou assistanat
-
taxes locales selon la zone
Ces données permettent de calculer le point mort : le niveau d’activité nécessaire pour être rentable.
4.3. Le fonds de roulement
Il compense :
-
les délais de paiement de la CPAM ;
-
les charges immédiates au démarrage ;
-
les écarts de trésorerie en début d’activité.
Sans fonds de roulement suffisant, un projet pourtant viable peut se retrouver en difficulté.
4.4. Impôts et cotisations
Ils dépendent :
-
du statut juridique choisi (entreprise individuelle, SEL, SCP…) ;
-
du régime fiscal ;
-
des charges sociales (URSSAF, CARPIMKO, CARMF, CARCDSF… selon profession).
Anticiper ces éléments évite des mauvaises surprises la première année.
5. Conseils pratiques pour un business plan réussi
-
Soignez la présentation visuelle
-
Privilégiez la clarté plutôt que le jargon
-
Appuyez vos affirmations avec votre étude de marché
-
Prévoyez des scénarios : pessimiste / réaliste / optimiste
-
Montrez que vous comprenez vos obligations réglementaires
-
Faites relire votre document par un expert-comptable si possible
-
Intégrez un plan de développement sur 2 ou 3 ans
Un business plan solide montre que vous êtes préparé, lucide et professionnel.
6. Faciliter son installation grâce à Marlon
S’installer en libéral implique aussi l’achat ou la location d’un équipement souvent coûteux : mobilier, matériel d’examen, dispositifs médicaux non consommables, informatique…
C’est pour accompagner cette étape essentielle que Marlon existe.
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