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Comment calculer le budget et la rentabilité d’un investissement en matériel médical ?

Rédigé par Thomas Puig | 1 oct. 2025 06:00:00

Lorsqu’un professionnel de santé libéral s’installe en cabinet, il doit faire face à des investissements conséquents : matériel médical, mobilier, systèmes informatiques, logiciels, aménagement des locaux, voire véhicule professionnel. La question n’est pas seulement de choisir le bon mode de financement (achat comptant, crédit, crédit-bail ou leasing), mais aussi d’anticiper l’impact de ces dépenses sur la trésorerie et la rentabilité à long terme.

Dans cet article, nous détaillons :

  • comment définir et hiérarchiser les investissements,

  • comment bâtir un budget prévisionnel,

  • quelles méthodes utiliser pour calculer le coût réel d’un investissement,

  • comment évaluer sa rentabilité,

  • et enfin, quelles solutions de financement existent pour sécuriser son projet.

1. Définir les investissements nécessaires et prioritaires

L’installation d’un cabinet médical ou paramédical représente en moyenne entre 50 000 € et 150 000 € d’investissements initiaux (source : Bpifrance, FIDUCIAL). Cette enveloppe varie selon la spécialité et la taille du cabinet.

Les grandes catégories d’investissements sont :

  • Matériel médical : fauteuils d’examen, appareils d’imagerie, dispositifs de diagnostic, autoclaves, échographes, cryothérapie, etc.

  • Mobilier et aménagement : bureaux, chaises, fauteuils pour la salle d’attente, mobilier de rangement, tables de soins.

  • Informatique et logiciels : ordinateurs, serveurs, logiciels de gestion médicale, solutions SESAM-Vitale, outils de télétransmission.

  • Travaux et aménagements : mises aux normes PMR, isolation, câblage, réseaux.

  • Véhicule professionnel (si activité nécessitant des déplacements).

👉 La première étape consiste à hiérarchiser ces dépenses en fonction de leur utilité immédiate et de leur impact sur l’activité.
Exemple : pour un kinésithérapeute, un échographe ou un dispositif de physiothérapie avancé peut générer de nouvelles recettes rapidement, alors que le remplacement d’un mobilier non prioritaire pourra attendre.

2. Bâtir un budget prévisionnel réaliste

Un budget prévisionnel doit inclure à la fois :

  • le montant des investissements (achats, travaux, installation, formation),

  • les charges fixes (loyer, salaires éventuels, charges sociales, assurances, abonnements logiciels),

  • les recettes attendues (consultations, actes, soins, forfaits, ventes additionnelles).

Un prévisionnel pertinent se construit sur 3 à 5 ans et doit intégrer :

  • le rythme de montée en charge du cabinet (généralement 12 à 24 mois pour atteindre la patientèle cible),

  • la capacité d’autofinancement,

  • et la structure des financements (fonds propres, crédit bancaire, crédit-bail, leasing).

👉 Conseil : utilisez un tableur simple (Excel, Google Sheets) avec trois scénarios :

  • Pessimiste (activité plus lente à démarrer, recettes plus faibles),

  • Réaliste (croissance normale de la patientèle),

  • Optimiste (patientèle pleine rapidement, recettes plus élevées).

3. Calculer le coût réel d’un investissement

Le prix affiché du matériel n’est qu’une partie de l’équation. Le coût total de possession (TCO – Total Cost of Ownership) inclut :

  • Coût d’acquisition : prix HT, TVA récupérable ou non, frais de dossier.

  • Coûts annexes : transport, installation, formation du personnel, maintenance.

  • Travaux éventuels : aménagement du local pour accueillir le matériel.

  • Financement : intérêts d’emprunt ou loyers de leasing.

  • Valeur résiduelle : revente du matériel ou valeur de rachat en fin de contrat de leasing.

Exemple chiffré :

Un échographe à 25 000 € HT financé sur 60 mois en leasing :

  • Mensualité : 495 € HT / mois, soit 29 700 € sur 5 ans.

  • Ajoutons 1 500 € de frais annexes (transport, installation, formation).

  • Coût total sur 5 ans : 31 200 € HT.

  • Si valeur de rachat en fin de contrat = 5 % du prix initial (1 250 €), le coût net est 29 950 € HT.

👉 Le TCO est l’indicateur clé à comparer avec les recettes générées par l’investissement.

4. Évaluer la rentabilité prévisionnelle

La rentabilité d’un investissement se calcule en comparant le coût total et les revenus supplémentaires générés.

Formule simple :

Taux de rentabilité = (Recettes supplémentaires annuelles ÷ Coût total de l’investissement) × 100

Exemple 1 – matériel médical :

Un autoclave à 10 000 € génère 3 000 € de recettes supplémentaires par an (nouveaux actes, gain de temps permettant plus de patients).

  • Rentabilité annuelle = (3 000 ÷ 10 000) × 100 = 30 %.

  • Amortissement : environ 3,3 ans.

Exemple 2 – véhicule professionnel :

Voiture à 20 000 €, permettant d’augmenter la patientèle à domicile et générer 1 000 € de recettes/an.

  • Rentabilité annuelle = (1 000 ÷ 20 000) × 100 = 5 %.

  • Amortissement : 20 ans (non pertinent).

👉 Ces calculs aident à prioriser les investissements les plus rentables.

5. Prendre en compte la trésorerie et le financement

Un investissement n’est pas seulement une question de rentabilité théorique, mais aussi de capacité de financement.

  • Achat comptant : sollicite fortement la trésorerie, intéressant si marge de manœuvre élevée.

  • Crédit bancaire : mensualités fixes, nécessite souvent un apport.

  • Crédit-bail / leasing : pas d’apport, loyers déductibles, possibilité de rachat en fin de contrat, souplesse.

  • Subventions / aides : certaines ARS, collectivités ou dispositifs d’installation en zones sous-dotées peuvent financer une partie du matériel.

👉 Exemple : Un kiné s’installant en zone sous-dotée peut obtenir jusqu’à 50 000 € d’aides à l’installation (Cnam, ARS).

6. Travailler avec l’expert-comptable

Les calculs de coût et de rentabilité doivent être validés avec :

  • un expert-comptable spécialisé santé,

  • ou un centre de gestion agréé.

Ils pourront affiner :

  • la fiscalité applicable (déductibilité des loyers de leasing, amortissements comptables, plus-values en cas de revente),

  • les impacts sur l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés.

7. Les bonnes pratiques pour réussir son investissement

  • Ne pas sous-estimer les coûts cachés : maintenance, consommables, mises à jour logicielles.

  • Évaluer le retour patient : un matériel innovant peut attirer plus de patients (ex. cryothérapie, échographie avancée).

  • Comparer plusieurs solutions de financement avant de signer.

  • Prévoir un plan B : que se passe-t-il si la patientèle met plus de temps à se constituer ?

  • Négocier avec les fournisseurs : certains proposent des packs « installation » incluant livraison, installation et garantie étendue.

Conclusion

Calculer le budget et la rentabilité d’un investissement ne se résume pas à comparer des devis. Il s’agit de bâtir une stratégie financière globale, en tenant compte du TCO, du financement, de la trésorerie et des recettes attendues.

Un professionnel de santé bien accompagné (expert-comptable, conseiller financier, plateforme de leasing comme Marlon) peut non seulement sécuriser ses investissements, mais aussi transformer ses choix en véritables leviers de croissance.

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